Présentation du Cours des ordres
Le manuscrit édité et les partis-pris d’édition
Le choix du manuscrit
Le cours de Desgodets sur les ordres est aujourd’hui connu
par neuf manuscrits. Le manuscrit original, à partir duquel
le cours a été prononcé, n’a pas été conservé. Le tableau
suivant présente les critères qui ont déterminé le choix du
manuscrit à éditer.
Ms | O1 | O2 | O3 | O4 |
Série complète de pl. | Oui | Non | Non | Non |
Lisibilité des pl. | Bon | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
Complétude du txt | Non | Non | Oui | Oui |
Lisibilité du txt | Bon | Moyen | Bon | Bon |
Scripteur français | Oui | Non | Oui | Oui |
Hauteur | 450 | 390 | 245 | 223 |
Largeur | 303 | 250 | 195 | 190 |
Dates mentionnées | 1719 | 1724-1725 | 1724-1725 | 1725 |
Élmt de datation | Filigrane à identifier |
Filigrane à identifier |
Filigrane à identifier |
Filigrane à identifier |
Ms | O5 | O6 | O7 | O8 | O9 |
Série complète de pl. | Oui | Oui | Non | Oui | Oui |
Lisibilité des pl. | Bon | Moyen | Sans objet | Moyen | Moyen |
Complétude du txt | Oui | Oui | Oui | Oui | Oui |
Lisibilité du txt | Bon | Moyen | Bon | Moyen | Bon |
Scripteur français | Oui | Oui | Oui | Non | Oui |
Hauteur | 410 | 330 | 400 | 420 | 343 |
Largeur | 255 | 280 | 250 | 270 | 285 |
Dates mentionnées | 1733 | Pas de date | Pas de date | 1763 | 1735-1736 |
Élmt de datation | 1742-1779 | Filigrane à identifier |
Filigrane à identifier |
Filigrane à identifier |
Vers 1735-1736 |
Le manuscrit O5 est celui qui présente le meilleur ensemble
de critères.
Remarques sur quelques critères :
- La lisibilité des planches : la présence ou non d’un rendu des ombres est un élément important dans la compréhension du relief des éléments représentés et il a donc été privilégié.
- La lisibilité du texte : le module des lettres, l’espacement entre les mots a été pris en compte. On a privilégié les textes dépourvus de ratures et repentirs.
Parti-pris d’édition
Les règles retenues sont celles préconisées par Bernard
Barbiche pour l’édition des textes du XVIIe siècle[1].
La comparaison entre les différents manuscrits a été rendue
possible par l’utilisation du logiciel Juxta. Les variantes
entre les textes sont signalées en note de bas de page.
Seuls les changements ayant un effet sur le sens ont donc
été pris en compte. Les différences orthographiques, les
variations de formes grammaticales de base (« point » à la
place de « pas » ; « que plaire » à la place de « que de
plaire ») n’ont pas été signalées Le nombre de variantes se
monte à 1050.
Les versions conservées
Le cours sur les ordres de Desgodets est connu actuellement
par neuf manuscrits, dont cinq sont accompagnés de
planches. Huit d’entre eux présentent un plan identique :
- Une préface
- Une première partie (en 8 chapitres) exposant ce que l’on
pourrait appeler le « vocabulaire » des ordres (les
éléments qui les constituent et les proportions et
les enchaînements qui les régissent entre eux).
Elle comprend :
- Des considérations générales sur les moulures (et sur le tracé des fûts des colonnes) (chap. 1)
- Un exposé introductif (chap. 2) suivi de l’analyse des formes et des proportions, ordre par ordre, suivant la progression suivante : toscan, dorique, ionique, corinthien et composite (chap. 3 à 7) et terminé par des observations générales (chap. 8)
- Une seconde partie (en 14 chapitres) consacrée à
ce que l’on pourrait appeler la « grammaire » des
ordres et à l’influence du système des ordres sur
d’autres éléments du vocabulaire architectural.
Elle comprend :
- Un développement sur la superposition des ordres (chap. 1 et 2)
- Des réflexions sur l’emploi des pilastres et des colonnes sur les façades et des libertés que l’on peut prendre sur ces questions (chap. 3 à 5)
- Des développements sur la forme des éléments d’architecture modifié en fonction de l’usage des ordres les éléments « contaminés » par les ordres : frontons, portes, fenêtres, niches, statues, balustrades (chap. 6 à 10 et 12)
- Un développement spécifique sur l’ordre attique (chap. 11)
- Un développement spécifique sur la question de la proportion du rez-de-chaussée d’un bâtiment (chap. 13)
- Une conclusion sur le « bon goût » en architecture (chap. 14)
1. Un manuscrit de présentation, témoignage du premier
état de la pensée de Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
(O1)Le manuscrit O1 présente plusieurs différences qui le
distinguent de tous les autres témoins :
Le plan de l’ouvrage est différent et ne comporte que 17
chapitres numérotés en continu
Le texte est bref de manière à pouvoir figurer en face
de chaque planche
Le nombre des planches est réduit à 54 (au lieu de 62
dans les autres exemplaires complets)
Le manuscrit est enrichi de dessins ornementaux : deux
vignettes en haut de page et un frontispice.
L’ouvrage a été présenté au roi à l’occasion de sa
visite à l’Académie royale d’architecture le 2 août
1719, ce que confirme une inscription probablement de
la main de Desgodets portée au bas de l’épître
dédicatoire. Cependant le manuscrit est antérieur à
cette date car, selon Wolfgang Herrmann, la dédicace,
d’abord conçue pour Louis XIV
Louis XIV (roi de France ;
1638-1715)
, a été transformée et
corrigée pour correspondre à Louis XVLouis XV (roi de France ;
1710-1774)
. Le manuscrit
semble en fait avoir été conçu en vue d’une
publication, car de tous les témoins du Cours sur les
ordres c’est celui dont la forme se rapproche le plus
d’un texte imprimé. Or, DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
a obtenu en 1712 un privilège pour publier
un « traité des ordres d’architecture » qu’il est
tentant d’identifier avec le manuscrit O1[2]. Le manuscrit n’a pas été offert au roi et il
n’est entré dans les collections de l’Académie par
acquisition qu’en 1779.
Peut-être DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
l’avait-il conservé pour lui, comme
peut le laisser penser une mention dans son inventaire
après décès ? Outre son intérêt historique, le
manuscrit O1 est un précieux témoignage des idées de
Desgodets sur les ordres quelques semaines seulement
après sa nomination comme professeur de l’Académie.
2. Les manuscrits Suédois (O2, O3, O8)
Trois manuscrits du cours sur les ordres de Desgodets
(O2, O3, O8) sont aujourd’hui conservés en Suède, parmi
les collections de la famille Cronstedt
. Tous ces
témoins présentent le même état du texte et ils
commencent par un titre identique faisant référence au
cours professé à partir du 13
novembre 1724. Les planches des manuscrits
O2 et O8 présentent également des particularités
communes (le manuscrit O3 en étant dépourvu). Les
manuscrits suédois dérivent donc d’un prototype
commun.
Deux hypothèses peuvent expliquer l’arrivée de ce
prototype en Suède
Suède
. Le prototype a pu être acquis par
l’architecte Carl Hårlemann qui s’est formé à ParisParis (France)
dans l’atelier de Jean-Baptiste Bullet de Chamblainentre 1721 et
1727. Carl HårlemannHårleman, Carl (1700-1753)
a également séjourné
dans la capitale entre février et juin 1732 et durant
l’hiver
1744. Cependant, cette hypothèse reste
fragile car tous les témoins suédois se trouvent
aujourd’hui dans la collection de la famille Cronstedt.
Certes, le prototype a pu entrer dans cette collection à
la mort d’Hårlemann
Hårleman, Carl (1700-1753)
, soit par acquisition, soit parce
que Carl-Johan Cronstedt lui a succédé à la tête de la
surintendance des bâtiments du roi de Suède
Suède
et qu’il a
pu hériter d’une partie de sa bibliothèque de travail.
Cependant, l’hypothèse la plus simple est que
Carl-Johann Cronstedt lui-même a acquis le prototype.
Il disposait lui-même de nombreux liens avec Paris où
il avait étudié entre
février 1732 et août 1735.
L’un des trois manuscrits conservé est-il le prototype
des deux autres ? Aucun ne peut pleinement y
prétendre : le manuscrit O2 est incomplet et exclu pour
cette raison ; le manuscrit O8 porte une date de copie
tardive (entre juin
et novembre 1763). De plus l’analyse des
erreurs de copie de ces deux manuscrits a amené Linnea
Rollenhagen-Tilly
Rollenhagen-Tilly, Linnea
à penser qu’ils avaient été écrits
par un scripteur suédois. Le manuscrit O3, en revanche,
est probablement l’œuvre d’un copiste français et il
pourrait donc être le prototype, s’il n’était pas privé
de planches. Son format modeste (245 mm de haut sur 195
de large) laisse cependant à penser qu’il en a toujours
été dépourvu et celles-ci figuraient peut-être dans un
volume ou un portefeuille séparé qui a pu être distrait
du reste de la collection Cronstedt à une date
indéterminée. Dans ce cas, le témoin A3 serait bien le
prototype des deux autres.
3. Les manuscrits « isolés » (O4, O5, O7, O9)
Les autres manuscrits du cours ne forment pas de groupe
cohérent et n’appellent donc que des remarques isolées.
- Le manuscrit O4, de petit format, a sans doute toujours été dépourvu de planches. Une analyse plus approfondie permettra de dire s’il s’agit ou non d’un manuscrit contemporain de la date de dictée du cours.
- Le manuscrit O9 présente des marques de papier qui incitent à le dater d’avant 1742, année d’une réforme tarifaire qui a rendu obligatoire la mention de cette date sur les papiers.
- Les manuscrits O5 et O6 ont été rédigés après 1742 comme en témoignent les marques de papetier qu’ils comportent. Rappelons que ce millésime certifie seulement que le papier est conforme à la réforme tarifaire entrée en vigueur cette année-là ; il peut donc être bien postérieur à 1742.
4. Ce que nous apprennent les manuscrits sur la
composition et la diffusion du cours
Les variantes entre les différents manuscrits témoignent
de divers types d’erreur ;
- Erreurs caractéristiques de la dictée qui
témoignent de problèmes d’inattention ou qui
s’expliquent par des homophonies entre les leçons,
en particulier pour les noms propres et les termes
techniques :
- cette espèce : sept espèces O3, O4, O7, O9
- marché de la peste Charie : marché de la Pescaire O3 marché de la Pescherie O4 marché du poisson O7
- en l’Achaïe : en la Caye O3
- en campo Vaccino : en Balihinor O3
- en campo Vaccino : en Champos O3
- la letticurge : la ticurge O3 ; l’atticurge O4 ; l’attiurge O7, O9
- Erreurs caractéristiques de problèmes de copie :
- Mauvaise lecture, en rapport avec la forme ou l’enchaînement des lettres
- l’ove : l’arc O3
- colonne : corniche O3, O4, O7, O9
- arc : axe O3, O4
- colomnes : colonies O3, O4, O7
- derrière l’arc : décrivez l’arc O3, O4
- entablemens : entablement mutilé O3, O7, O9 : entablement inutile O4
- pareilles : parallèle O3, O4, O7, O9
- Omission (en particulier entre deux mots identiques)
- puis du centre : puis du centre D et de l’intervalle DC décrire l’arc CA et du centre E O7
- de la corniche autant que la cimaise : de la corniche au-delà de la frise est égale à sa hauteur ; le larmier est moins saillant que le listeau du haut de la corniche autant que la cimaise O3, O4 de la corniche au-delà de la frise est égale à sa hauteur ; le larmier est moins saillant que le listeau du haut autant que la cimaise
- Variantes témoignant de la volonté de gloser des problèmes posés par le texte
- du Temple portatif : du temple ou tente portatif O3
- six nourices : sa nourrice O3, O4, O9 la nourice de cette fille O7
- temple Faustine : temple d’Antoine et de la Castuge O3 temple d’Antonin et de Faustine O9
L’établissement des variantes s’est révélé important
pour restituer ou clarifier le sens de certains
passages du texte, et a permis de constater qu’il n’y a
pas de changements de fond entre les manuscrits. Ce
constat peut s’expliquer de deux manières : soit le
cours n’a pas connu de modification au fil du temps ;
soit tous les manuscrits sont le reflet d’un état
précis du cours. L’absence de variantes de fond rend
difficile la hiérarchisation entre les manuscrits et
l’établissement d’une tradition manuscrite à laquelle
il est donc préférable de renoncer dans l’état actuel
des recherches. La présence de nombreuses erreurs liées
à des problèmes de dictée permet de penser qu’aucun des
témoins conservés aujourd’hui n’a été copié directement
sur l’archétype mais qu’ils dérivent de prises de note
durant le cours. Les erreurs de lecture s’expliquent
par la mise au propre des minutes du cours ou bien par
le fait que les témoins conservés sont des copies de
copies.
D’après Hélène Rousteau-Chambon
Rousteau-Chambon, Hélène
(1967-....)
[3], le cours sur les ordres a été dispensé par
Desgodets à cinq reprises : - Une première fois entre 1721 et 1722
- Régulièrement entre 1724 et 1728 soit les périodes suivantes étant donné que le cours débutait à l’automne :
- 1724-1725
- 1725-1726
- 1726-1727
- 1727-1728
Aucun manuscrit n’a pu être rapproché de la période
1721-1722. En
revanche, la série suédoise dérive d’un témoin pris en
dictée lors du cours de 1724-1725. Le manuscrit A4 précise que le
cours a été dicté en 1725 et
se réfère donc probablement au cours de 1725-1726. Deux
manuscrits (O5 et O9) portent des dates postérieures à
la mort de Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
et amènent à faire l’hypothèse que
l’architecte Jean CourtonneCourtonne, Jean (1671-1739)
qui lui succéda comme
professeur de l’Académie continua à utiliser son
cours.L’intérêt et la place du cours dans l’histoire de l’architecture
La place du cours dans le contexte historique
Le cours de Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
sur les ordres est à la fois un pilier
de son enseignement et un passage obligé, l’étude des
ordres antiques ayant été considérée comme cruciale depuis
la Renaissance[4]. Le cours doit être replacé dans un contexte plus
large, comportant trois grandes traditions (de la plus
ancienne à la plus proche de l’auteur). On trouve tout d’abord la théorie mise en forme à partir du
XVIe siècle en Italie
Italie
et
représentée par trois grandes publications : la Règle des cinq ordres d’architecture
de Vignole (1562), les Quatre livres
de Palladio
Palladio, Andrea
(1508-1580)
(1570) et le traité de ScamozziScamozzi, Vincenzo
(1552-1616)
(1615), tous
traduits en français dès la première moitié du XVIIe siècle. Plus proches de Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
, les intenses débats théoriques du
début du règne de Louis XIVLouis XIV (roi de France ;
1638-1715)
, marqués en particulier par
l’apport du théoricien Claude PerraultPerrault, Claude
(1613-1688)
, traducteur de
VitruveVitruve (0090?-0020? av.
J.-C.)
(1673) et auteur d’une Ordonnance des cinq ordres de
colonnes (1683).
Desgodets a d’ailleurs été partie prenante dans ces débats
et son étude sur les monuments antiques de RomeRome (Italie)
, publiée en
1682 a eu pour ambition de
fournir des données fiables sur les pratiques des Anciens.
De plus, DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
a été l’un des membres les plus actifs
de l’Académie lorsqu’elle a travaillé à définir des règles
pour l’emploi des ordres d’architecture entre 1700 et 1702[5].Enfin, le texte de Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
sur les ordres s’inscrit dans
la forme déjà bien codifiée du cours de l’Académie royale
d’architecture. Le premier cours, celui de François Blondel
a été publié dès 1675et le cours
du prédécesseur de DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
, La HireLa Hire, Philippe de
(1640-1719)
, est également
conservé sous forme manuscrite[6] (il n’a pas encore été possible de le comparer au
cours de DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
). Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
n’a pas pris le parti de faire figurer ces
diverses autorités dans son cours. Vignole n’apparaît
qu’une fois comme l’auteur d’une des méthodes pour le
renflement des colonnes. Palladio
Palladio, Andrea
(1508-1580)
n’est cité que pour
justifier la pertinence d’un exemple antique. Hormis ces
deux figures fondatrices, mais déjà lointaines du temps de
DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
, aucun autre nom n’est cité. Ce parti pris situe
le cours en dehors d’un débat sur la pertinence plus ou
moins grande de tel ou tel théoricien. De ce point de vue
le cours sur les ordres semble à l’opposé de celui de
BlondelBlondel, François
(1618-1686)
qui développait pour chaque ordre l’analyse de
trois grands théoriciens, Vignole, Palladio
Palladio, Andrea
(1508-1580)
et ScamozziScamozzi, Vincenzo
(1552-1616)
.
Toujours à l’inverse de BlondelBlondel, François
(1618-1686)
, DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
a renoncé à
toute présentation analytique des ordres élément par
élément (les architraves, les frises) et à la description
d’éléments marginaux comme l’ordre français ou la forme des
corniches composées. Il s’inscrit bien dans la pratique de
son temps marqué par une sorte d’épuration des formes et de
renonciation à des éléments jugés annexes ou
archaïsants.Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
affirme par ailleurs la volonté de revenir à la
seule référence à l’antique. C’est elle seule qui doit être
soumise à un examen critique déterminant la plus ou moins
grande pertinence d’un modèle. Le corpus de modèles
antiques est uniquement fondé sur les monuments étudiés par
Desgodets et publiés dans son livre édifices antiques de RomeRome (Italie)
en 1682.
Certains modèles sont souvent prégnants à ses yeux pour que
la théorie habituellement admise soit révisée : ainsi, le
chapiteau corinthien qu’il propose ne suit pas les règles
logiques proposées par Vignole, mais se rapproche le plus
possible de la disposition du modèle du Panthéon
Pantheon
. En
donnant une primauté absolue à l’antique, DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
est
confronté au problème de l’hétérogénéité de son modèle et
en particulier aux contradictions entre l’observation des
monuments et le texte de VitruveVitruve (0090?-0020? av.
J.-C.)
. Il est parfois amené à
condamner le théoricien antique : à propos de la proportion
des piédestaux, par exemple, il affirme : « VitruveVitruve (0090?-0020? av.
J.-C.)
n’en
donne qu’une idée confuse et ceux qui se rencontrent aux
édifices antiques ont des proportions si différentes ». Le
texte antique est en revanche sollicité lorsqu’il vient
appuyer les données collectées sur les antiques. Au sein de
la référence antique, une primauté est donc instaurée en
faveur des monuments en cas de contradiction.Mais ces prises de distance ne peuvent pas occulter que le
cours de Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
est bien le fruit d’une tradition. Comme
Blondel, DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
débute par des considérations communes à
tous les ordres comme la question du renflement des
colonnes. La première partie du cours adopte des planches
qui reprennent la méthode utilisée par Vignole : chaque
ordre est représenté dans des situations de base identiques
(portique simple, portique d’arcade, portique d’arcade sur
piédestal, planche de détail du piédestal et de la base,
planche de détail du chapiteau). Plusieurs des thèmes de la
seconde partie de Desgodets étaient déjà présents dans les
deuxième et troisième parties de Blondel comme la question
de la proportion des ordres superposés ou bien l’analyse de
l’emploi combiné des pilastres et des colonnes.
Par ailleurs, la réflexion de Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
entretient un
rapport particulier avec l’œuvre de l’un de ses
contemporains avec lequel il a étudié à RomeRome (Italie)
, Augustin
Charles d’AvilerAviler, Augustin-Charles d'
(1653-1701)
. Les deux hommes ont en commun de
considérer les ordres non seulement comme un répertoire de
supports strictement codifiés, mais plus largement comme de
véritables « genres » susceptibles de s’appliquer à un
grand nombre d’éléments d’architecture, reprenant ainsi une
idée italienne du début de la Renaissance, poussée dans
l’un de ses plus importants développements par SerlioSerlio, Sebastiano
(1475-1554?)
, mais
peu exploitée ensuite. Si d’AvilerAviler, Augustin-Charles d'
(1653-1701)
a envisagé un système de
balustres du toscan au composite, DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
a systématisé
la question aux portes, aux fenêtres, etc. DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
partage également avec d’AvilerAviler, Augustin-Charles d'
(1653-1701)
l’intérêt pour l’art du
« profil », c’est-à-dire le tracé des moulures, la
définition de leur taille et de leur enchaînement. L’un et
l’autre placent ce sujet en tête de leur texte.L’originalité du cours
Replacer Desgodets dans son contexte ne doit pas faire oublier
l’originalité du Cours. Les deux auteurs à s’être penchés sur
ce texte jusqu’à aujourd’hui ont porté un jugement plutôt
négatif sur son contenu : Jeanne Duportal
Duportal, Jeanne
dit avec lassitude :
c’est toujours l’étude des ordres et des proportions[7]. Quant à Wolfgang HerrmanHerrmann, Wolfgang
, il parle d’un texte
disappointingly conventional et d’une vast overproduction
in works dealing with this subject[8]. L’analyse détaillée ne permet plus de souscrire à
cette analyse.Par sa structure, le cours sur les ordres de Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
se
présente comme une véritable avancée par rapport aux
productions antérieures de d’AvilerAviler, Augustin-Charles d'
(1653-1701)
et de BlondelBlondel, François
(1618-1686)
. Le cours de
d’Aviler montre encore le travail d’auto-formation mené par
l’architecte à partir de l’étude de Vignole et de Michel-Ange :
le texte du premier en particulier est entrelardé de
considérations plus générales, comme des fiches ajoutées par
l’auteur à l’intérieur d’une structure déjà existante plus ou
moins adaptée. Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
a en revanche cherché une organisation
parfaitement compréhensible pour le lecteur. Il a renoncé aux
longues considérations théoriques pures telles que celles de
Blondel pour proposer un système pratique conçu pour répondre
aux questions des architectes et pour leur permettre d’éviter
des écueils. De ce point de vue, le cours de Desgodets est un
texte dense, un instrument irremplaçable car efficace.Dire, comme l’a fait Wolfgang Herrmann
Herrmann, Wolfgang
, que le cours sur les
ordres est une sorte de reprise de Vignole, n’est que
partiellement exact. Les conceptions de Desgodets ont en effet
connu une évolution très importante que la planche de synthèse
des différents ordres permet de saisir. Dans le manuscrit O1,
quel que soit l’ordre, son entablement est toujours le quart de
la hauteur de la colonne. Ce rapport fixe est caractéristique
de Vignole. Dans les autres témoins en revanche, ce principe
est abandonné au profit de rapports différents pour chaque
ordre. D’après DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
, la règle vignolienne pénalise en
effet les ordres les plus sveltes en leur imposant un
entablement trop lourd. DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
a donc été amené à définir
peu à peu un système original et personnel. Il s’est également
interrogé sur la progressivité du système, c’est-à-dire sur la
manière dont chaque ordre est conçu comme plus riche que le
précédent et moins que le suivant dans la suite codifiée
« toscan, dorique, ionique, corinthien et composite ». Cette
réflexion l’a amené à proposer là aussi des formes plus
personnelles, notamment dans les entablements : l’ordre
ionique, par exemple, comporte une architrave à deux fasces et
non à trois fasces, comme c’est le cas habituellement, de
manière à mieux assurer la transition entre le dorique et le
corinthien. Par ailleurs, s’il maintient la succession
« corinthien-composite » en plan, Desgodets la remet plusieurs
fois en question dans le texte. Pour lui, l’ordre corinthien
reste le plus riche et le dernier de la série des cinq ordres.
Cette question a un impact sur le débat entrepris par
l’Académievers 1701 autour des moulures de la base : avec ses
deux réglets, la base corinthienne de DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
est bien plus
riche que celle du composite qui n’en comporte qu’un.La réinterprétation du système des ordres doit également tenir
compte du problème de leur superposition. Pour coordonner les
ordres les uns au dessus des autres, il faut en diminuer la
hauteur de manière régulière, à l’encontre du système général.
Cette question complexe, déjà posée par Serlio
Serlio, Sebastiano
(1475-1554?)
à la Renaissance
a fait l’objet de longs développements dans le cours de Blondel
et dans les séances de l’Académie. DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
reprend à son tour
la question par une analyse de cas renouvelée : il s’intéresse
aux arcades superposées (comme dans les amphithéâtres
antiques), mais aussi aux cas où les ordres ornent des
avant-corps.Sur plusieurs sujets, Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
semble être le premier à avoir
proposé des règles à des questions pratiques jusqu’alors
négligées dans les traités. Il propose par exemple deux tracés différents pour les moulures
situées près et loin de l’observateur, codifiant ainsi sans
doute des usages et des pratiques de chantier. De même, il
s’interroge sur le rapport que la statuaire doit entretenir
avec les ordres. Les statues doivent à la fois être
proportionnées entre elles et ne pas venir perturber le système
des proportions générales des ordres eux-mêmes. Pour cela,
Desgodets est amené à élaborer un système de calcul qui assure
un rapport moyen globalement acceptable d’un point de vue et de
l’autre.
Enfin, Desgodets
Desgodets, Antoine
(1653-1728)
s’est intéressé au rapport entre les colonnes
et les pilastres et il explicite – pour la première fois sans
doute – toutes les contraintes que leur emploi implique sur
l’entablement. Signe de la nouveauté de ce développement,
Desgodets n’a pas entièrement réussi à trouver une présentation
graphique adéquate du problème. L’idée est que des formes qui
peuvent paraître tout à fait acceptables lorsqu’on dresse un
plan au niveau des fûts des ordres, entraînent des désordres au
niveau des chapiteaux ou dans les ressauts de l’entablement.
Desgodets, en évitant le recours à la vue perspective (il n’y
en a d’ailleurs aucune dans le traité) ou à des plans pris à
différentes hauteurs, n’a pas entièrement réussi à « faire
voir » ce problème. Il en a cependant analysé toutes les
conséquences sur les façades de son temps où le recours aux
avant-corps et aux pavillons d’angle en saillie était très
fréquent. Ce développement ouvre de plus la voie à une
valorisation – paradoxale dans un traité – du concept de
licence. Desgodets reconnaît que certaines dispositions ne sont
pas satisfaisantes d’un point de vue logique, mais que,
employées dans certaines conditions, elles peuvent être
acceptées. Seul un véritable sens architectural, le « bon
goût », auquel DesgodetsDesgodets, Antoine
(1653-1728)
consacre son dernier chapitre,
constitue alors le garant de la bonne architecture.
L’application mécanique des règles trouve ici sa limite.La lecture du cours sur les ordres de Desgodets permet de
comprendre ce que ses contemporains jugeaient important dans
l’art de l’architecte. Outre le traditionnel système des
ordres, il intègre des valeurs nouvelles
- L’art de « profiler », c’est-à-dire de dessiner et d’enchaîner les moulures.
- L’art de structurer le bâtiment par le jeu des ordres superposés, mais aussi par les avant-corps, arrière-corps et portiques.
- L’art de la réduction des moyens qui renonce aux grands gestes baroques pour une esthétique plus retenue qui accorde une attention à la coordination des détails.
Le cours peut donc se lire comme une forme d’éloge ou de
critique de la pratique architecturale contemporaine de
Desgodets. Plusieurs remarques sur le renflement des colonnes
disqualifient explicitement l’art de Louis Le Vau et sa façade
du collège des Quatre-Nations
Collège Mazarin (Paris)
(sans cependant les nommer). Il
en va de même de certaines omissions, comme celle des
entablements abrégés qui ne sont pas abordés alors qu’ils
avaient été d’emploi courant durant la première moitié du
XVIIe siècle. En revanche,
l’attention sur l’art du profil renvoie à l’étude fine qui en
était faite au sein de l’agence de Jules Hardouin-MansartMansart, Jules Hardouin-
(1646-1708)
.De ce point de vue, le cours se présente comme l’apogée d’une
certaine idée de l’architecture classique, mais aussi comme son
chant du cygne. La génération qui naît au moment où Desgodets
professe son cours se débarrassera d’un grand nombre de
subtilités qu’il propose et qu’elle considérera comme des
vétilles, au profit d’une grammaire simplifiée et d’un nouvel
effet monumental : le néo-classicisme.
Perspectives de recherche
Trois objectifs guident le travail à venir :
- L’élucidation de deux questions complexes du traité,
celles des proportions des ordres et des modifications
induites par leur superposition. Il faut en particulier
analyser l’évolution entre la pensée présentée par le
O1 encore largement tributaire de Vignoleet la théorie plus originale élaborée ensuite.
- L’identification des sources de DesgodetsDesgodets, Antoine (1653-1728)par la comparaison avec les traités de ses prédécesseurs. Ce travail permettra de mieux cerner les apports originaux et les partis adoptés par l’auteur.
- L’étude de quelques exemples d’emploi des ordres
contemporains ou postérieurs à DesgodetsDesgodets, Antoine (1653-1728)devrait permettre de saisir l’influence qu’a pu avoir sa conception originale des ordres.
Tableau de tradition
TÉLÉCHARGEMENT
Témoin O5 - édition critique
Témoin O5 - édition critique
Incipit : « Avant que de décrire les ordres
d’architecture, il est à propos de connoître les parties qui
les compos... »
Desgodets, Antoine (1653-1728)
Traité des ordres de l’architecture de Monsieur
Desgodets, architecte du Roy et Professeur de l’Académie Royale Codex, papier à la cuve. Feuilles de texte, marque de sorte : cornet dans un écu chantourné surmonté par une couronne ouverte à fleur de lys et surmontant le monograme « C M » en lettres doubles ; Monogramme de papetier : Fin de/ IB[coeur]Marcheval/ Auvergne1742.Planches, marque de sorte : raisin à 15 grains et queue surmonté du millésime 1742 ; raisin à 14 grains et queue surmonté du millésime 1742 en cartouche et surmontant le monogramme « Laine » en cartouche.Monogramme de papetier : I[cœur]Cusson fin/Auvergne. Pages de garde : raisin à 12 grains et queue surmontant le millésime 1742.Pages de garde ajoutées au moment de la constitution de la reliure : Monogramme de papetier : D&Cblauw. Marque de sorte : Fleur de lys dans un écur chantourné surmonté d’une couronne ouverte à fleur de lys, 219 pages, 410 x 255
Paris (France), Bibliothèque nationale de France, Département des estampes, Ha-23a-Pet.fol..
Témoin O1
Témoin O1
Incipit : « Avant que de décrire les ordres il est à propos de connoistre et savoir la manière de tracer les parties qui les composent et qui leurs sont communes à... »
Desgodets, Antoine (1653-1728)
Traité des ordres d’architecture (présenté à Louis XVLouis XV (roi de France ;
1710-1774)
le 2 août 1719)Codex, papier à la cuve. 119 pages, 450 x 303
Paris (France), Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 1031.
Témoin O2
Desgodets, Antoine (1653-1728)
Traité des ordres d'Architecture donné
dans l'académie royale par Sr Desgodets architecte du
roi et professeur de ladite académie commencé le 13
novm. 1724liasse, papier à la cuve., 129 pages, 290 x 250
Fullerö, Västeras (Suède), collection particulière, .
Témoin O3
Desgodets, Antoine (1653-1728)
Traité des ordres d'Architecture donné dans l'académie
royale par Mr Desgodets architecte du roy et professeur de ladite académie
commencé le 13 9bre 1724Codex, papier à la cuve. 432 pages, 245 x 195
Fullerö, Västeras (Suède), Collection particulière, Ms 1031.
Témoin O4
Témoin O4
Témoin O5
Témoin O5
Incipit : « Avant que de décrire les ordres
d’architecture, il est à propos de connoître les parties qui
les compos... »
Desgodets, Antoine (1653-1728)
Traité des ordres de l’architecture de Monsieur
Desgodets, architecte du Roy et Professeur de l’Académie Royale Codex, papier à la cuve. Feuilles de texte, marque de sorte : cornet dans un écu chantourné surmonté par une couronne ouverte à fleur de lys et surmontant le monogramme « C M » en lettres doubles ; Monogramme de papetier : Fin de/ IB[coeur]Marcheval/ Auvergne1742.Planches, marque de sorte : raisin à 15 grains et queue surmonté du millésime 1742 ; raisin à 14 grains et queue surmonté du millésime 1742 en cartouche et surmontant le monogramme « Laine » en cartouche.Monogramme de papetier : I[cœur]Cusson fin/Auvergne. Pages de garde : raisin à 12 grains et queue surmontant le millésime 1742.Pages de garde ajoutées au moment de la constitution de la reliure : Monogramme de papetier : D&Cblauw. Marque de sorte : Fleur de lys dans un écur chantourné surmonté d’une couronne ouverte à fleur de lys, 219 pages, 410 x 255
Paris (France), Bibliothèque nationale de France, Département des estampes, Ha-23a-Pet.fol..
Témoin O6
Desgodets, Antoine (1653-1728)
Traité de ordres d’architecture et de
leurs parties divisés en deux parties. La première
contient la description des cinq ordres et de leurs
accompagnements. La seconde renferme la manière de les
placer régulièrement aux édifices. Par Desgodets
Architecte du roy et Professeur de l’Accadémie Royale
d’ArchitectureCodex, papier à la cuve. Filigranes (dont certains millésimés 1742). 182 pages, 330 x 280
Londres (Royaume-Uni), Royal Institute of British Architects (RIBA), DeA/1/2.
Témoin O7
Desgodets, Antoine (1653-1728)
Cours d’architecture dicté par Mr Desgodets, Architecte du Roy Codex, papier à la cuve. 312 pages, 400 x 250
Londres (Royaume-Uni), Royal Institute of British Architects (RIBA), DeA/1/1.
Témoin O8
Desgodets, Antoine (1653-1728)
Traité des ordres d'Architectures
donné dans l'accadémie royale par Mr Desgodets
architecte du roy et professeur de ladite académie
commencé le 13 9bre 1724Codex, papier à la cuve., 270 pages, 420 x 270
Fullerö, Västeras (Suède), collection particulière, .
Notes
Bernard Barbiche, Monique Châtenet (dir.). Jean-François Belhoste, Olivier Guyotjeannin, Jean Delmas, , et al.. L’édition des textes anciens : XVIe-XVIIIe siècle. 2e
édition. France : Inventaire général des monuments et des
richesses artistiques de la France, 1993. (Documents & méthodes, n° 5) et Bernard Barbiche. « Conseils pour l’édition des textes de
l’époque moderne (XVIe-XVIIIe
siècle) ». In Theleme. Techniques pour l’Historien
en Ligne : Études, Manuels, Exercices. Paris : École nationale des chartes, [2000].
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Wolfgang Herrmann. « Antoine Desgodets and the Académie
royale d’architecture ». The Art bulletin. Vol. :XL, mars 1958, p. 23-53.
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Communication orale.
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Le cours a déjà fait l’objet
d’une étude détaillée par Wolfgang Herrmann. « Antoine Desgodets and the Académie
royale d’architecture ». The Art bulletin. Vol. :XL, mars 1958, p. 23-53.
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Wolfgang Herrmann. « Antoine Desgodets and the Académie
royale d’architecture ». The Art bulletin. Vol. :XL, mars 1958, p. 23-53.
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Hélène Rousteau-Chambon, Antonio Becchi, Joël Sakarovitch, (éds.). Philippe de La Hire, 1640-1718, entre
architecture et sciences. Actes du colloque,
Paris, 24-26 juin
2010. Organisé par le
Max-Planck-Institut für
Wissenschaftsgeschichte ; le
Département d’histoire de l’art et
d’archéologie de l’Université de
Nantes ; l’École nationale
supérieure d’architecture
Paris-Malaquais ;
l’Université Paris Descartes. Paris : Picard, 2013. 328 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 24
cm
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Jeanne Duportal. « Le cours d’architecture de Desgodets.
Recueil inédit du Cabinet des Estampes ». La revue de l’art ancien et
moderne. Vol. :XXXVI, 1914, p. 153-157.
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Wolfgang Herrmann. « Antoine Desgodets and the Académie
royale d’architecture ». The Art bulletin. Vol. :XL, mars 1958, p. 23-53.
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Bibliographie
Imprimés à usage de sources
Bibliographie
Bernard Barbiche, Monique Châtenet (dir.). Jean-François Belhoste, Olivier Guyotjeannin, Jean Delmas, , et al.. L’édition des textes anciens : XVIe-XVIIIe siècle. 2e
édition. France : Inventaire général des monuments et des
richesses artistiques de la France, 1993. (Documents & méthodes, n° 5)
Bernard Barbiche. « Conseils pour l’édition des textes de
l’époque moderne (XVIe-XVIIIe
siècle) ». In Theleme. Techniques pour l’Historien
en Ligne : Études, Manuels, Exercices. Paris : École nationale des chartes, [2000].
Jeanne Duportal. « Le cours d’architecture de Desgodets.
Recueil inédit du Cabinet des Estampes ». La revue de l’art ancien et
moderne. Vol. : XXXVI, 1914, p. 153-157.
Wolfgang Herrmann. « Antoine Desgodets and the Académie
royale d’architecture ». The Art bulletin. Vol. :XL, mars 1958, p. 23-53.
Hélène Rousteau-Chambon, Antonio Becchi, Joël Sakarovitch, (éds.). Philippe de La Hire, 1640-1718, entre
architecture et sciences. Actes du colloque,
Paris, 24-26 juin
2010. Organisé par le
Max-Planck-Institut für
Wissenschaftsgeschichte ; le
Département d’histoire de l’art et
d’archéologie de l’Université de
Nantes ; l’École nationale
supérieure d’architecture
Paris-Malaquais ;
l’Université Paris Descartes. Paris : Picard, 2013. 328 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 24
cm