Le projet de recherche

Notre projet de recherche déposé à l’ANR pose d’emblée une problématique neuve. Comment est né l’architecte moderne ? Sur la base de quels savoirs ? La mise en place du contexte de recherche et de l’état de l’art sur la question montre les lacunes des connaissances dans ce domaine. Le choix de notre sujet se fonde sur des critères temporels – c’est le temps de la réforme des dogmes –, disciplinaires – les thèmes des cours se diversifient – et professionnels – les architectes parviennent à briser le monopole d’expertise des maçons.

Introduction

Ce projet a vu le jour grâce à l’obtention d’un financement par l’Agence nationale de la recherche. Il est avant tout une réflexion scientifique sur l’état de la recherche en matière des savoirs constitutifs de la profession d’architecte. Il a nécessité une méthodologie précise qui a néanmoins été améliorée au cours des cinq ans de sa réalisation. Il a permis d’élaborer un modèle de saisie numérique que nous mettons à la disposition des chercheurs qui seraient tenté d’éditer des sources comparables ou de même nature.

Objectifs, contexte et état de la question, originalité

Notre projet avait pour but de mesurer le savoir de l’architecte à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècles, en s’appuyant sur la tradition manuscrite des écrits architecturaux au cœur même de la construction théorique de la discipline qui remonte à la tradition vitruvienne du XVe siècle. Nous savons que les traités d’architecture dès l’âge humaniste, véritable genre littéraire à part entière, dépassent largement l’objet purement architectural tel que nous l’entendons aujourd’hui, en traitant essentiellement de questions techniques d’assemblages destinées à faciliter la vie des hommes. On comprend alors comment le savoir architectural a pu à la fois, dominer la culture constructive, s’imposer comme référence à l’urbanisme et servir d’opérateur fondamental à l’aménagement du territoire. On comprend aussi qu’il a pu être un enjeu de pouvoir tant pour les autorités politiques que pour les professionnels.
Les écrits d’architecture relèvent ainsi de la littérature technique. Ils ne procurent pas uniquement de la simple lecture passive, mais constituent de véritables instruments de travail utiles qui procurent à l’architecte les outils pour concevoir et réaliser une œuvre (cf. les commentaires des traités devant l’assemblée réunie des architectes de l’Académie). Ils doivent être compris et reçus comme tels dans la mesure où ils sont copiés, annotés, commentés et corrigés par les praticiens qui suivent (cf. les gloses du De Architectura de Vitruve). Cela est d’autant plus vrai des enseignements dont les contenus sont transmis oralement, copiés sous la dictée par le professeur à des élèves, puis recopiés par les absents et par ceux qui pourraient en avoir besoin, à charge pour ceux-ci, à force de les recopier, de les transformer en les nourrissant de leur propre savoir en exercice.
Si la littérature théorique de l’architecte développée sous forme de traités et de périodiques a beaucoup retenu l’attention des chercheurs ces dernières années[1], si ont été amorcées un certain nombre de réflexions sur les savoirs pratiques de l’architecte[2], il n’en est pas de même de cette partie discursive que représente l’enseignement délivré aux élèves. Nous savons peu de chose sur le savoir transmis aux architectes dans le cadre de leur formation surtout à l’âge classique, alors que depuis une cinquantaine d’années l’enseignement de l’architecture aux XIXe et XXe siècles est beaucoup mieux étudié. C’est pourquoi il nous a semblé important de nous arrêter sur les cours d’Antoine Desgodets, cours inédits et qui ne cessent d’intriguer les chercheurs sur leur contenu exact, leur compréhension et leur impact sur la construction des savoirs.
Trois raisons nous ont porté à choisir l’œuvre de Desgodets :
  • 1° Desgodets devient professeur à l’Académie d’Architecture en 1719, en pleine Régence du royaume, à un moment où l’on veut réformer les dogmes. Il est prêt à continuer à les affronter comme il l’avait déjà fait en publiant en 1683 ses fameux Édifices antiques de Rome à la demande de Colbert. Pour ce que nous connaissons du contenu de ses cours nous savons qu’il a développé des concepts nouveaux sur le plan théorique et surtout qu’il va introduire – ainsi que Vitruve le recommandait dans son propre traité – de nouvelles disciplines dans la formation académique de l’architecte, comme le droit et l’économie. Ces deux matières – qui sont avant tout des matières pratiques et qu’il va être le premier à enseigner – se révèlent être indispensables à l’architecte dans ses missions d’expertise. De plus, la part de cet enseignement que nous connaissons par des publications posthumes non totalement identifiées, connaîtra une fortune éditoriale significative dans le monde du bâtiment jusqu’au début du XXe siècle. C’est dire déjà l’importance de l’œuvre à découvrir.
  • 2° Si la méthode du commentaire de textes et de figures pour la partie pratique et d’illustrations pour la partie théorique est pour le moins classique, il faut convenir que le choix des matériaux sur lesquels s’exerce son esprit participe d’une rationalisation de la discipline architecturale. En effet, il ne va pas se contenter de se référer à quelques exemples bien choisis par leur statut ou leur stature, mais répertorier tous les cas abordables dans leur intégralité, structurer sa présentation en vue d’en transmettre l’essentiel et délivrer oralement son message aux élèves. Ce processus en trois temps de rationalisation des savoirs techniques, pratiqué depuis le XVIe siècle, et que l’on présente comme une « réduction en art » se perçoit bien chez Desgodets. Pour avoir commencé à étudier le manuscrit préparatoire de son cours de droit, nous en avons trouvé la preuve flagrante. Plus avant, le cours dans son ensemble constitue probablement une des premières normalisations du savoir architectural, sous toutes ses différentes facettes.
  • 3° L’œuvre de Desgodets intervient à un moment clé de la constitution de la légitimité professionnelle de l’architecte. Il va former non seulement les futurs architectes du roi ou des gens de la Cour, mais également ceux qui se destineront aux fonctions moins nobles mais assez rémunératrices de l’expertise, les experts-bourgeois architectes qui constituent la première colonne d’experts depuis l’Édit de 1690, comme aussi des maîtres d’œuvre de bâtisses ordinaires, sans prestige particulier, qui construisent pour de simples bourgeois. On se trouve face à une multiplicité des figures de l’architecte, entre le concepteur avide de gestes poétiques, inspiré de théories et l’homme de chantier prêt à tenir la truelle. Entre ces deux portraits se découvre l’expert qui se veut assez technicien pour connaître les normes mais qui peut être amené à imaginer l’espace comme une invention. On est alors loin de la transmission d’un savoir théorique purement académique (voir la pluralité des rôles tenus par le contemporain Germain Boffrand qui est à la fois architecte, ingénieur et expert-bourgeois).
Pour toutes ces raisons, le cours d’Antoine Desgodets méritait d’être reconstitué et livré à la communauté scientifique comme un texte fondateur du « statut » de l’architecte moderne. Nous envisagions de traiter chacun de la trentaine des manuscrits en les rassemblant selon les principes relevant de la génétique des textes, avec toutes les précautions philologiques indispensables. L’équipe pluridisciplinaire que nous avons réunie pour travailler devait nous permettre d’analyser tous les différents champs enseignés par Desgodets (historiens de l’art, philosophe, philologue, historiens de l’architecture, ingénieur, juriste) et de replacer exactement son œuvre dans l’histoire de chacun des savoirs abordés afin d’en souligner ses originalités.
Notre projet complète l’effort d’autres équipes qui se consacrent de leur côté essentiellement à la mise en ligne des ouvrages d’architecture imprimés ou qui n’existent que sous forme manuscrite mais en un seul exemplaire, sans aucune variante.

Description du projet et résultats attendus

La création des institutions révèle souvent des ruptures dans l’histoire des hommes et de leurs savoirs. Issus des métiers du bâtiment, les architectes se sont formés sur les chantiers et dans les livres. On sait peu de chose en revanche sur leur formation scolastique et les causes de son établissement. D’autant que si l’accès aux cours délivrés par les professeurs de l’Académie d’architecture est libre à « tout homme de quelque âge et condition qu’il soit, qui aura goût pour l’Architecture »[3], il n’est pas prévu la conservation du contenu de ces cours. Seules des affiches attestent de leur existence à raison de quatre heures par semaine sur deux jours. La prise de notes sous la dictée du professeur ou la copie « par cayers » à partir d’un manuscrit autorisé nous permet de mieux comprendre ce qui constitue le savoir architectural au début du XVIIIe siècle, ou plus précisément ce que l’Académie royale et ses professeurs successifs ont jugé devoir constituer comme savoir pour l’architecte. Celui qui fait de l’art de bâtir sa profession doit être versé dans les mathématiques, posséder le dessin, mais aussi entendre les métiers pratiques du bâtiment (maçonnerie, taille de pierre, charpente, couverture, etc.)[4] L’Académie prévoit exactement pour moitié des cours de « géométrie pratique », pour moitié des « leçons de différentes notions, enseignements, règles et pratiques d’architecture » qui doivent représenter les principes de cet art ou les connaissances les plus nécessaires. L’expression est suffisamment énigmatique et programmatique pour vouloir découvrir concrètement ce qu’elle entend et quelles sont les raisons d’une telle composition.
Notre objectif principal consistait à reconstituer, dans le cadre du savoir architectural, le cours d’Antoine Desgodets[5], architecte du roi, professeur à l’Académie d’architecture de 1719 à 1728, pour lequel nous possédons à travers les bibliothèques de nombreux pays une trentaine de manuscrits (il s’agit d’un premier repérage, cf. infra, § sources manuscrites)[6]. L’un des avantages principaux de cette recherche était de réunir, en un même lieu, ce corpus de manuscrits dispersés, par le biais de microfilms, rassemblés autour de la figure de leur auteur et de leur finalité didactique, et de les mettre à la disposition des chercheurs. La constitution de cette filmothèque que le projet devrait nous permettre de réaliser, qui pourrait être déposée après la réalisation du projet à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) ou à la BnF, ne nous empêche pas de consulter et d’étudier en premier, dans les différentes bibliothèques internationales, les manuscrits qui portent en eux les traces de leur constitution et de leur filiation. A la différence de Vitruve, l’œuvre scolastique de Desgodets ne connaît pas d’édition mère. Notre projet envisageait trois directions :
  • 1° Reconstituer au début du XVIIIe siècle ce qui compose, aux yeux de l’Académie d’Architecture et de ses sœurs les autres Académies, les savoirs enseignés à l’architecte. Il s’agissait de comprendre les disciplines qui ensemble définissaient cette profession comme une science nouvelle : les cours de Desgodets sont de plusieurs natures et occupent des champs disciplinaires assez éloignés, traditionnels pour certains, novateurs pour d’autres : les ordres, la commodité, le bon goût, l’harmonie, le toisé et le droit. Notre démarche initiale était, à l’aide d’une équipe pluridisciplinaire, de dégager par la comparaison informatique des manuscrits un corpus mère. Cette démarche minutieuse, encadrée de précautions philologiques éprouvées[7], devait permettre de retrouver le manuscrit autographe, s’il existe ou de reconstituer le plus approchant, s’il s’agit de prises de notes par des élèves assistant au cours de l’Académie ou s’il s’agit de copies utiles pour les praticiens. L’outil informatique se révélait indispensable pour la comparaison des variantes des différentes versions d’un même cours. De même les repentirs, hésitations, annotations et commentaires devaient nous apporter des éclaircissements sur l’origine des manuscrits. Cette première étape devait aider à mesurer l’influence de la tradition vitruvienne de la science architecturale et de sa transformation. En quoi cette période d’institutionnalisation de l’architecture depuis le dernier quart du XVIIe siècle marque-t-elle une rupture avec le passé vitruvien, en particulier dans la conception de l’architecture comme pratique de chantier et non plus seulement comme théorie du projet ?
  • 2° Sur le contenu des savoirs architecturaux, notre travail devait faciliter la recherche des filiations (ou des sources) des différents textes tant en aval qu’en amont, sachant que les manuscrits ont été soit précédés par une publication (Les Édifices antiques de Rome), soit commentés par des publications posthumes (Loix et Toisé). D’ailleurs, cette perspective devait nous permettre de résoudre certaines imprécisions laissées par les continuateurs de Desgodets. Qui doit-on croire, Quatremère de Quincy[8] ou Morisot[9] lorsqu’ils prétendent respectivement que le Traité du toisé de Desgodets a été publié par Ginet ou par Delespée ? De même que nous apprennent les textes préparatoires du cours que nous avons retrouvés pour les Loix ? La circulation des manuscrits de Desgodets est riche en elle-même pour traduire leurs usages. A noter, par exemple, la confidence de P.-A. Pâris à A.-J. Guénepin à propos du complément que celui-ci a apporté aux Édifices et du don d’un cours de Desgodets par ledit Guénepin à son confrère londonien Donaldson ou la note manuscrite en tête des manuscrits des Loix qui pose une énigme sur leur possession par un auteur d’une Histoire de l’Académie avant d’intégrer les collections du Sénat. Le même travail de comparaison devait être opéré avec les planches de dessins ou de figures pour vérifier leur constance ou bien leurs modifications, leur origine ou leur nouveauté. Cette mise au jour de la multiplicité des pratiques de l’architecte qui se dévoilent à cette époque charnière (inventives, constructives, savantes ou d’expertise, etc.) dans la constitution des savoirs, participe de l’approfondissement des types d’écrits d’architecture, de leur genèse et de leur filiation. Par exemple, en ce qui concerne le droit, nous émettions l’hypothèse que la connaissance du droit fut pour les architectes un moyen de légitimer leur profession sans statut en grignotant le pouvoir des entrepreneurs maçons qui détenaient depuis le Moyen Âge le monopole de l’industrie du bâtiment, via en particulier l’exercice de l’expertise.
  • 3° Cette collecte d’informations, aussi bien de textes que de sources, devait nous autoriser à reconsidérer le statut de la science architecturale au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles tant dans ses fondements théoriques traditionnels (ratiocinatio) que dans ceux pratiques du chantier (fabrica). De ce point de vue, le Toisé comme les Loix, devaient être analysés comme des techniques de construction au cours de l’élévation du bâtiment mais également comme des techniques finales au service de l’expertise et de sa pratique post-œuvre. Telle était notre hypothèse. C’est certainement une avancée déterminante qu’il s’agissait de confirmer au cours de notre recherche dans la mesure où la science s’occupe du devenir de l’œuvre et non plus seulement de son existence. Porté aux nues comme le chantre de l’architecture classique, Desgodets serait-il le plus novateur là où on ne l’attend pas, dans le domaine des disciplines techniques ? Nous pourrions alors nous interroger sur la place de son œuvre dans l’histoire des savoirs mathématiques au service de l’architecture, en liaison avec la stéréotomie, la géométrie descriptive et la perspective, voire évaluer son influence sur la science juridique. Ainsi, mettre en perspective chacun des thèmes enseignés en architecture avec l’état du savoir des disciplines sollicitées, nous donnerait l’occasion de préciser ce qu’il faut entendre par la naissance des branches disciplinaires (droit de la construction, économie du projet, etc.).
Finalement, cette construction d’un savoir archétypal pour l’architecte se devait d’être replacée dans le contexte particulier de la normalisation des savoirs. Nous avons démontré qu’en cette fin du XVIIe siècle, l’art de bâtir prend des formes de plus en plus réglées et s’inscrit par divers procédés juridiques dans le droit français : tantôt dans une multiplication de règlements techniques issus du contentieux professionnel, qu’il s’agisse de la justice ou de la police des chantiers, tantôt encore dans le cadre de grandes ordonnances régulatrices qui sont souvent l’œuvre d’architectes, comme Jean Beausire ou Germain Boffrand ou encore d’ingénieurs comme Vauban. Il va sans dire que cette mise en forme juridique des règles techniques se retrouve pour l’essentiel dans l’enseignement de Desgodets et que ce dernier participe à sa manière, dans l’écriture et la dictée de ses cours d’architecture, de cette aventure de la « réduction en art » des techniques[10] qui se développe dès le XVIe siècle. Ainsi, sa participation essentielle à la glose de la coutume de Paris nous permettrait de réfléchir à la sédimentation du droit, bref à la construction d’une des sources du droit les plus emblématiques.
Notre projet de recherche devait aboutir aux résultats suivants :
  • L’établissement de la matrice des cours d’Antoine Desgodets
  • L’édition numérique et critique desdits cours. Mise à la disposition en open office de ces données.
  • Une réflexion sur la naissance des disciplines à travers les fluctuations de leurs savoirs.

Notes

Entre autres, voir Jean Guillaume (dir.), Les traités d’architecture de la Renaissance, Paris, Picard, 1988 ; Jean-Michel Leniaud et Béatrice Bouvier (dir.), Les périodiques d’architecture, XVIIIe - XXe siècles. Recherche d’une méthode critique d’analyse, Études et rencontres de l’École des chartes, 2001 ; des mêmes, Le livre d’architecture : édition, représentation, bibliothèque, Études et rencontres de l’École des chartes, 2002 ; Olga Medvedkova (dir.), Bibliothèques d’architectes. Architectural Libraries, Paris/INHA, 2009 ; Jean-Philippe Garric, Estelle Thibault, Emilie d’Orgeix (dir.), Le livre et l’architecte, Bruxelles, Mardaga, 2011.
Un courant international s’est développé en direction d’une histoire de la construction ; voir en particulier les congrès internationaux (Madrid, 2003 ; Cambridge, 2006 ; Cottbus, 2009 ; Paris, 2012 ; Chicago, 2015) ; En France, ce champ s’est étendu à l’initiative des travaux d’Antoine Picon, Cyrille Simonnet, Joël Sakarovitch, André Guillerme, etc. Un premier congrès francophone d’histoire de la construction s’est tenu à Paris en juin 2008 (Edifice & Artifice. Histoires constructives. Recueil des textes issus du Premier congrès francophone d’histoire de la construction, ouvrage collectif sous notre co-direction avec André Guillerme, Valérie Nègre et Joël Sakarovitch, Paris, Picard, 2010, 1277 p. ill.). Voir dans ce sens Jean-Philippe Garric, Valérie Nègre et Alice Thomine-Berrada (dir.), La Construction savante. Les avatars de la littérature technique, Paris Picard, 2008 et Nuts & Bolts of Construction History. Culture, Technology & Society. Proceedings of the 4th International Congress on Construction History, ouvrage collectif sous notre co-direction, avec André Guillerme, Valérie Nègre et Joël Sakarovitch, Paris, Picard, 2012, 3 vol., 2010.
D’après les lettres patentes portant établissement de l’Académie d’architecture, de février 1717, art. XXXVI.
Joseph-Nicolas Guyot, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle et bénéficiale, Paris, 17 vol., 1784, V° « Architecte ».
Jeanne Duportal, « Le cours d’architecture de Desgodets. Recueil inédit du Cabinet des Estampes », La revue de l’art ancien et moderne, XXXVI, 1914, p. 153-157 ; Wolfgang Herrmann, « Antoine Desgodets and the Académie Royale d’Architecture », The Art Bulletin, 1958, p. 23-53 ; Theodor H., LunsinghScheurleer, « Een exemplaar van Antoine Desgodets’ Traité de la commodité de l’Architecture in het Rijksprentenkabinet » in Opus Musivum. Een bundel studies aangeboden aan Professeur Doctor M. D. Ozinga ter gelegenheid van zijn zestigste verjaardag op 10 november 1962, Assen, 1964, p. 285-297 ; Carlo Nocentini, « Il Trattato degli ordini di Antoine Desgodets : un manuale inedito », Quasar, 1989, p. 13-18 ; Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle. Dictionnaire biographique et critique, Paris, Mengès, 1995 ; Jacques Fredet, Les maisons de Paris, Types courants de l’architecture mineure parisienne de la fin de l’époque médiévale à nos jours avec l’anatomie de leur construction, Paris, Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, 3 vol., 2003 ; Robert Carvais, « L’ancien droit de l’urbanisme et ses composantes constructive et architecturale, socle d’un nouvel ars urbain aux XVIIe et XVIIIe siècles. Jalons pour une histoire totale du droit de l’urbanisme », in Revue d’histoire des sciences humaines, n° sur « Discipliner la ville. L’émergence des savoirs urbains (XVIIIe - XXe siècle) » sous la direction de Sylvain Van Damme, n°12, 2005, p. 17-54 ; Robert Carvais, « La littérature juridique du bâtiment. L’invention et le succès d’un genre doublement technique. 1748-1950 » Jean-Philippe Garric, Valérie Nègre et Alice Thomine-Berrada(dir.), La Construction savante. Les avatars de la littérature technique, Paris Picard, 2008, p. 89-102.
Les manuscrits concernés sont dispersés en France, entre la Bibliothèque nationale de France (BnF, département des manuscrits, cabinet des estampes), la Bibliothèque de l’Institut, la Bibliothèque du Sénat, la Bibliothèque de l’Arsenal, les Bibliothèques municipales de Nantes, de Compiègne et de Besançon, et celle de l’École nationale des ponts et chaussées ; à l’étranger entre Londres, à la Royal Institution of British Architects (RIBA), Amsterdam, au Rijksmuseum et New York à la Columbia University Library, etc.
Analyse des filigranes, des annotations introductives, des reliures, de l’écriture, etc.
Antoine Quatremère de Quincy, Dictionnaire historique d’architecture, Paris, 1832, V° « Desgodets », t. I, p. 518.
Joseph-Madeleine-Rose Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages de bâtiment, divisés suivant les différentes espèces de travaux et suivis d’un traité particulier pour chaque espèce, sur la manière de toiser ou mesurer les ouvrages…, Paris, 2e édition, revue, corrigée et augmentée, 1820, 1er vol., introduction, p. 24.
Pratique intellectuelle de normalisation des techniques qui passe par les trois étapes suivantes : rassembler, organiser et diffuser le savoir. Cf. notre article, « Le règlement de Jean Beausire (1694). Droit et réduction en art de la maçonnerie », in Hélène Vérin et de Pascal Dubourg-Glatigny(dir.), Réduire en art. La technologie de la Renaissance aux Lumières, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2008, p. 336-362.
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